Les horaires d'ouverture

  • Visiter le Fort National à Saint-Malo
Le fort national rouvre à la visite à partir du 1er juin 2023

Un fort pour défendre Saint-Malo


Ancien Fort Royal, le Fort National a été construit en 1689 par l’ingénieur Siméon Garengeau d’après les plans de Vauban et sur les ordres du Roi Louis XIV, en même temps que les remparts de Saint Malo dont il assurait la défense. Bastion avancé de la cité corsaire, il s’inscrit dans l’ensemble des fortifications qui allaient jusqu’au fort La Latte.

Le 26 novembre 1693, une flotte de 30 navires anglo-hollandais apparut au large du Cap Fréhel. Après avoir bombardé le Fort La Latte et l’Ile des Ebihiens, cette flotte se dirigeait vers Saint Malo, emmenant avec elle une machine infernale destinée à faire sauter la ville corsaire. Depuis près de deux ans, des ouvriers qui ne sortaient jamais travaillaient dans la Tour de Londres à la conception d’une nef mystérieuse sous les ordres du Prince Guillaume d’Orange.

Ce navire mesurait 84 pieds de long, possédait 3 ponts, jaugeait 300 tonneaux et portait 23 canons. Pour mieux s’approcher des côtes il ne calait que 7 pieds. Ses voiles étaient noires et ses flancs gorgés de poudre, de bombes et de mitraille.

Le 29 novembre 1693, le Fort de la Conchée et l’Ile de Cézembre tombaient au pouvoir de l’ennemi dont l’objectif était maintenant la prise du Fort Royal. Alors que le Fort Royal soutenait les bombardements de la flotte ennemie, le navire infernal se détachait de l’escadre et voguait vers Saint Malo.

Mais tandis qu’il longeait la ligne des rochers qui va du Fort Royal au Fort de la Reine, un violent coup de vent d’ouest s’abattit sur le navire et le précipita sur les récifs. Les occupants n’eurent que le temps de mettre le feu aux poudres. Mais le navire explosa aussitôt, les déchiquetant et projetant sur la ville des débris de fer et de mitraille. Le navire avait explosé avant d’atteindre les remparts.

Le Prince Guillaume d’Orange avait tout bien calculé. Son objectif était d’atteindre la Tour Bidouane qui servait alors de poudrière à Saint Malo. Une tempête se leva et protégea ainsi Saint-Malo d’une destruction certaine. Le canon et les boulets qui se trouvent dans le Fort proviennent de cette machine.


Chateaubriand et Surcouf >